De tout et de rien… Mais de hautbois quand même ! 😅
Au menu, météo, roseaux Güner et hautbois Josef.
Voici un article protéiforme comme je les aime, alors c’est parti !
Après avoir eu un été très sec et je dois bien l’avouer je n’ai pas reconnu ma région (le Nord ) pour la 1ère fois de ma vie, il semble que les pluies aient rattrapé une partie de leur retard en septembre. La période a été très pluvieuse ici et le taux d’humidité impressionnant. Pourtant depuis 15 jours je retrouve un certain équilibre avec le retour de belles journées ensoleillées.
L’équilibre revient aussi pour mes anches car ces périodes de grandes variations m’ont un peu compliqué la vie avec des anches instables et il faut le dire décevantes. Du coup j’ai patiemment et quotidiennement réalisé de nouvelles anches et tout rentre dans l’ordre.
D’ailleurs je vous fait profiter de ces quelques notes mozartiennes que j’ai prises sur le vif hier soir.
J’ai entrepris un travail postural concernant l’embouchure et je pense que cela porte ses fruits. Du moins je m’en persuade ! 😅
Je vous en parlerai d’ici peu de temps dans un article spécifique. 😉
Côté roseau, je n’ai pas chômé non plus. J’ai commencé à flécher, couper, calibrer et prégouger des centaines et des centaines de pièces. Du Lorée, du Alliaud mais aussi mon trésor Ghys qui m’attend depuis tant d’années qu’il est peut-être quand même temps de le travailler et l’utiliser enfin! 😅 Je vous rassure, j’en avais joué une partie mais comme les écureuils dans les dessins animés j’ai provisionné pour l’hiver 😁 Sauf que mon hiver à duré 20 ans au moins.
J’ai toujours une blinde de roseaux Rigotti qui attendent que je les finisse. C’est surtout pour du cor anglais. Mais ça on verra plus tard.
L’année dernière j’avais aussi acheté du roseau Güner venant de Turquie. Après des essais plaisants, j’avoue ne pas avoir donné suite. Il faut dire que les sujets d’articles pour le blog, ma passion au quotidien et l’enseignement permettent difficilement de tout mener de front.
Comme dans cet exemple précis, Güner, il m’est souvent arrivé d’investir dans du roseau simplement dans le but d’essayer et d’alimenter mon blog. Mais je n’ai plus vraiment envie de le faire. Je me retrouve in fine avec une blinde de roseaux qui ne me conviennent pas entièrement même s’ils ont des qualités ; cela me coûte de l’argent mais aussi du temps et des efforts quand le blog ne me rapporte…rien.
Bref, comme j’étais sur ma lancée, je me suis mis à travailler le 1/2 kilo de Güner 2017-2018 qui attendait patiemment. Et j’ai été assez déçu en les trouvant beaucoup plus souples pour ne pas dire mous pour une bonne partie d’entre eux. J’ai décidé de remédier à la situation car au moment de les gouger ce n’est pas terrible. J’ai des résultats irréguliers.
Je m’arrête donc en me contentant de les prégouger mais au 1er stade, celui où les roseaux paraissent simplement aplanis. Je ne veux pas qu’ils soient déjà trop fins et en profitent pour se gondoler dans un sens ou un autre. Je veux qu’ils gardent leur structure et je vais les exposer à la lumière directe pendant quelques temps, histoire de les laisser vieillir.
J’en ai aussi profité pour faire des meringues avec. Non je déconne 🤣 Mais je les ai tout de même balancés au four. 😶
Plus jeune j’avais déjà eu cette idée mais j’avais un peu trop forcé sur la cuisson. J’avais aussi tenté le micro-onde mais là ils crament direct ! 😱🤪
Mon objectif ? Simplement les durcir… Un peu… Sans les foutre en l’air. Faut quand même que l’on puisse en tirer autre chose que de quoi allumer son barbecue l’été prochain ! 😆
Dans le livre de Graham Salter, Understanding the oboe reed, il y avait une page sur ce sujet. Mais depuis 2018 je n’avais pas franchi le pas. J’ai donc relu la page en question et me suis dit que je n’avais rien à perdre. J’ai juste utilisé une petite quantité de roseaux en tubes. Peut-être aurais-je dû utiliser des roseaux prégougés ? (Je ferai un 2ème essai pour ça)
Sur ces quelques roseaux, le travail avec la gougeuse a été plus probant mais je n’ai pas utilisé de testeur de dureté pour mesurer quoique ce soit. A voir sur une quantité plus importante…
La recette ? 80°C / 11 minutes
Sur un tout autre sujet, celui des instruments, il y a de la nouveauté qui approche. 😃
Cela concerne Josef, marque Japonaise bien connue d’instruments. Sylvain Vermeeren m’en avait parlé à demi-mots il y a peu mais je ne trahis ici aucun secret puisque la marque elle-même a commencé à communiquer dessus, sur FB ou sur Insta.
Un nouvel hautbois est en approche pour 2023 !!! Et des présentations vont avoir lieu en France et en Allemagne d’ici peu.
Une photo postée par Jaime González permet de voir le pavillon de ce futur hautbois. Il paraît moins conique, moins évasé que celui du modèle 20th qui était un peu en forme de cloche. On a un bulbe prononcé et presque classique sur ce que l’on trouve sur d’autres marques. C’est sans doute la photo mais il a un aspect allongé 😅
Un détail qui ne laisse planer aucun doute est celui du clétage. On retrouve la double correspondance popularisée par Marigaux et que beaucoup de marques ont adoptée mais surtout un système comparable à celui du Yamaha Custom 831 permettant d’ouvrir la résonance du Sib grave même sur le Si naturel.
Sur une autre photo postée par Josef, on aperçoit au centre le hautbois baryton qu’ils avaient réalisé et sur lequel j’avais rédigé un article l’an passé. Mais on y aperçoit également sur la droite un plus petit instrument … On dirait un hautbois musette ou hautbois piccolo.
Il possède une 3ème clé d’octave et le Fa main gauche. Il descend jusqu’au Si grave et ne possède donc pas de Sib grave à la différence d’un Lorée plus complet. La clé Gillet ainsi que la clé de trille Do-Réb médium sont également manquantes. Il a toute fois une résonance au Si grave (le doigté, pas le son réel) et le bulbe de son pavillon rappelle celui du hautbois que j’ai présenté plus haut.
Sur la gauche de la photo, nous avons un cor anglais sur lequel ils n’ont pas communiqué pour le moment mais qui présente tout de même quelques nouveautés comme le doigté du Sib grave en combinaison avec une extension du corps du bas (solution généralement la plus adaptée) mais aussi une tête modifiée tout en haut de l’instrument. Son extrémité semble plus proéminente, plus épaisse et la piperelle semble elle aussi plus imposante – un peu dans l’esprit du modèle « Metal » des hautbois Josef. J’oubliais aussi une résonance à l’arrière du corps du bas, comme sur le baryton mais j’ignore pour quelle note exactement. Le Do# ? C’est difficile à voir.
Cela sera plus simple de se rendre compte sur place si tous ces instruments sont présents le jour J. 😃
A relire si le coeur vous en dit 😉