Ciao Ennio Morricone !

Article en hommage à Ennio Morricone / Tribute to Ennio Morricone


Lundi 6 juillet 2020. 

Ce n’est pas tous les jours que meurt un grand compositeur. C’est pourtant aujourd’hui le cas. 

J’ai longtemps cru que Ennio Morricone finirait centenaire mais non…

Il est parti ce matin à 92 ans.

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Trompettiste, chef d’orchestre italien, il aura surtout marqué de son empreinte le monde de la musique de film. 

C’était un melodiste avant tout. Et nombre de ses thèmes continueront de résonner dans nos mémoires. Il avait un style personnel, facilement reconnaissable et qui a sans doute inspiré plus d’un musicien ! 

Des cordes, une personne qui siffle, le bruit comique d’un ressort improbable, des voix de stentor sur un « Ah » rythmique, le grave, la tendresse, le comique : il passait rapidement de l’un à l’autre. 

Je pense que certaines personnes non mélomanes seront passées grâce à lui de la variété au classique. Moi, c’est tout le parcours inverse ! Disons que ses oeuvres des années 80 comme celles du Marginal ou du Professionnel où il alliait l’orchestre avec la batterie mais surtout une guitare basse bien prononcée m’ont plutôt amené vers une certaine modernité, celle de mon époque d’alors quand je ne côtoyais que des auteurs baroques et classiques… 

Une des ses oeuvres que je préfère est celle d’I comme Icare, excellentissime film de Verneuil avec dans le générique de fin une sorte de quatuor de solistes néo baroques (hautbois, basson, orgue et clavecin) qui s’articulent, dialoguent autour des cordes et particulièrement les violons, soutenus par la basse et la batterie, tout en jouant et développant un petit leitmotiv fataliste de 3 notes. 

Et puis il y a tous les solos pour hautbois… Dans tant de films ! 

Mais il y a surtout The Mission, le film de Roland Joffé, que m’avait fait découvrir mon vénéré professeur de musique au collège Desrousseaux à Armentières Monsieur Dominique Lecocq. 

Si la mélodie du « Hautbois de Gabriel » me marquait autant c’est parce que je débutais encore cet instrument. Cela me faisait rêver et donnait l’envie de jouer et d’essayer de toucher les gens par le lyrisme de cette mélodie même si cela était bien difficile ! 

30 ans après, plus ou moins, je continue de débuter le hautbois 😅, toujours avec la même ardeur et c’est naturellement que j’ai songé à ce même extrait pour lui rendre hommage avec mes petits moyens. 

J’ai pris la 1ère anche du coin, une toute récente, sans avoir le temps de travailler, je débute l’enregistrement, 3-4 prises en tout pour garder la dernière avec le hautbois, j’aurais aimé que ma 2e octave ne soit pas trop haute surtout vers la fin et que l’humidité ne donne pas rendez-vous avec la boîte d’octave au moment de jouer un long Si : Mais tant pis ! Je ferai avec puisque le temps presse pour réaliser ce petit article. 

J’espère néanmoins que vous trouverez quelques qualités à mon enregistrement. 

Bon voyage Monsieur Morricone ! 


Ciao Ennio!

Monday, July 6, 2020.

It’s not every day that a great composer dies. But it is today.

For a long time I thought Ennio Morricone would end up a hundred years old, but no… He left this morning at the age of 92.

ennio morricone chef d'orchestre
Trumpet player, Italian conductor, he left his mark on the world of film music.

He was above all a melodist. And many of his themes will continue to resonate in our memories. He had a personal style, easily recognizable and which undoubtedly inspired more than one musician!
Strings, a person whistling, the comic sound of an improbable spring, stentorian voices on a rhythmic « Ah », the deep, the tender, the comic: he would quickly move from one to the other.

I think that some people who are not music lovers will have gone from variety to classical music thanks to him. But for me, it’s the opposite! Let’s just say that his works from the 80s, like those of Le Marginal or Le Professionnel, where he combined the orchestra with drums and above all a well-pronounced bass guitar, brought me towards a certain modernity, the modernity of my time, when I only came into contact with baroque and classical authors?

One of his works that I prefer is that of I comme Icare, Verneuil‘s excellent film with a kind of quartet of neo baroque soloists (oboe, bassoon, organ and harpsichord) in the credits at the end. They articulate, dialogue around the strings and especially the violins, supported by the bass and drums, while playing and developing a small fatalistic leitmotiv of 3 notes.

And then there are all the solos for oboe… in so many films !

But above all there is The Mission, the film by Roland Joffé, which my revered music teacher at the Desrousseaux College in Armentières, Mr Dominique Lecocq, introduced me to.
If the melody of « Gabriel’s oboe » made such an impression on me, it’s because I was still a beginner on this instrument. It made me dream and gave me the desire to play and try to touch people with the lyricism of this melody even if it was very difficult!

Thirty years later, more or less, I’m still beginning to play the oboe 😅, still with the same ardour and it’s naturally that I thought of this same extract to pay tribute to it with my small means.

I took the 1st reed in the corner, a very recent one, without having the time to work, I start recording, 3-4 takes in all to keep the last one with the oboe, I would have liked my 2nd octave not to be too high especially towards the end and that the humidity does not give an appointment with the octave box when playing a long B: But too bad! I’ll do with it since time is running out for this little article.
Nevertheless, I hope that you will find some qualities in my recording.

Have a good trip, Mr. Morricone !

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